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Spécial Halloween : Sir John Franklin, l'explorateur maudit - Ep03/04

Bonjour à toutes et à tous et Bienvenue pour ce troisième et avant-dernier épisode d'une mini-série spéciale Halloween 2022 portant sur Sir John Franklin, l'explorateur maudit !

Exploration 25 oct. 2022

Script de l'épisode

Bonjour à toutes et à tous et Bienvenue pour ce nouvel épisode spécial halloween de Terres du Passé !

Aujourd'hui, nous allons découvrir ensemble la dernière expédition polaire de Sir John Franklin.

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En 1843, John Franklin est fraîchement débarqué de Tasmanie après sept années passées là-bas lorsqu'il apprend qu'une nouvelle expédition polaire est prévue afin de terminer l'arpentage des 500 km de côte de l'Arctique canadien non encore cartographiés. Il sait immédiatemment que cette expédition doit être la sienne. Il fait tout pour obtenir le commandemant et après deux années de discussions avec l'Amirauté, en 1845, à l'âge de 59 ans, il obtient enfin le droit de partir.

Cette mission est exceptionnelle. Elle se veut la plus avancée technologiquement de toutes l'histoire des expédition polaires de l'époque. Deux navires sont réquisitionnés : le HMS Erebus et le HMS Terror. Ces deux bâtiments sont des briscards des expéditions polaires. Tous deux ont notamment été utilisés par le capitaine James Clark Ross lors de l'expédition de 1839 à 1843 l'ayant mené en Antarctique.

Leurs coques sont renforcées et ont démontré leur résistance face au pack, ces blocs de glace de mer dérivants particulièrement dangereux pour la navigation. En plus de ces coques renforcées, des moteurs à vapeurs sont ajoutés sur l'Erebus et le Terror. Ils permettent non seulement d'atteindre une vitesse de 4 noeuds, soit 7,4 km/h, sans vent, mais en plus, des gaines de chauffages y sont raccordées, permettant de chauffer certaines parties des navires afin d'améliorer le confort de l'équipage. Des plaques de métal sont ajoutées aux coques déjà renforcées et des poutres lourdes et rigides donnent plus de robustesse aux navires. Enfin, des gouvernes de direction à hélices métalliques pouvant être protégées des dommages de la glace sont installées.

Plusieurs centaines de livres sont entreposés dans les deux bâtiments et afin d'assurer la subsistance de l'équipage, trois années de vivres et des centaines de litres de jus de citron sont entreprosés dans les cales des navires. Tout est prévu pour que cette mission se passe dans les meilleures conditions possibles et même si trois années de vivres sont entreposées dans les cales, nombre sont ceux qui pensent qu'une seule année sera nécessaire à l'accomplissement de cette expédition. Une prouesse en perspective qui montrera aux pays du monde la puissance du royaume d'Angleterre.

Les quartiers de Franklin seront sur l'Erebus. Il est le Capitaine de cette expédition qui portera d'ailleurs son nom. Tous les marins des deux navires sont sous sa responsabilité et sa direction. Il prend avec lui deux Commandeurs qui seront directement sous ses ordres : James Fitzjames, 31 ans, diregera l'Erebus et Francis Rawdon Moira Crozier, 49 ans, sera le capitaine du Terror, sur lequel il navigue depuis plusieurs années déjà.

Les officiers et marins sont relativement jeunes, la moyenne d'âge n'atteint pas 30 ans pour les deux navires.

Franklin, à la tête de 133 hommes, prend la mer sur le HMS Erebus et le HMS Terror le 19 mai 1845, accompagnés de transporteurs qui les suivent jusqu'au Groenland. Dans la baie de Disko, au sud de la mer de Baffin, dix boeufs emportés sur les transporteurs sont tués pour donner de la viande fraîche aux équipages avant leur longue expédition et cinq marins, jugés inaptes à la mission, sont débarqués.
Ce furent donc 129 hommes qui prirent la mer vers l'Arctique en juillet 1845.

Quelques jours plus tard, au début du mois d'août 1845, deux baleiniers, le Prince of Wales et l'Enterprise, commandés par les capitaine Dannett et Robert Martin, rencontrent l'expédition Franklin au nord de la mer de Baffin. Les navires attendent de meilleures conditions météorologiques pour franchir le détroit de Lancaster. Ce fut la dernière fois des européens virent l'Erebus et le Terror.

Trois années s'écoulèrent avant que le Société Royale, la Royal Society, poussée par les inquiétudes répétées de Lady Jane, la femme de John, et le silence durable des navires, ne se décident à envoyer une mission de secours afin de retrouver les 129 hommes et deux navires partis en mai 1845. Ils étaient équipés pour tenir trois années en Arctique. Tous espéraient les voir revenir en 1846, puis en 1847, mais envoyer une mission de sauvetage avant 1848 aurait pu n'être qu'une perte de temps et d'argent. À cette époque, ni téléphone, ni satellite. Les équipages étaient livrés à eux-mêmes et, dans cet environnement hostile et isolé, seul un retard sur la date de retour prévue pouvait indiquer que les hommes avaient besoin d'aide.

Mais, en 1848, il était déjà trop tard... beaucoup trop tard...

Merci d'avoir regardé cette vidéo jusqu'au bout. Je vous donne rendez-vous le 31 octobre 2022 pour connaître l'histoire de l'ultime expédition de l'explorateur maudit. Passez une belle soirée et à très vite sur www.terres-du-passe.com.

Références bibliographiques

John Shaw Torrington, Wikipedia.

John Hartnell, Wikipedia.

Premier lieutenant Graham Gore : Unknown (1845), CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons

Second lieutenant Henry Thomas Le Vesconte : Unknown (1845), Public domain, via Wikimedia Commons

Troisième lieutenant James Walter Fairholme : Richard Beard (1845), Public domain, via Wikimedia Commons

Expedition crew 1845 - Franklin expedition : Unknown (1851), after Richard Beard (1845), Public domain, via Wikimedia Commons

Tableau du HMS Erebus et du HMS Terror pris dans les glaces : James Wilson Carmichael, Public domain, via Wikimedia Commons

Admiralty whitehall, Royal Museums Greenwich

Carte des voyags de Ross entre 1839 et 1843 : Bourrichon, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

Données du Royal Museum Greenwich

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